Pleurs de bébé : comment tenir le coup ?

Pleurs du bébé : ce mal si tabou …


Je m’étais promise de faire un article à ce sujet si je m’en sortais vivante car nous avons passé des semaines très éprouvantes. Je n’aurai jamais pensé qu’un si petit être pouvait crier si fort (et si longtemps) sans que nous puissions rien n’y faire. En effet, sur le plan médical tout allait bien : elle tolère son lait, pas de reflux, elle grandit parfaitement alors pourquoi pleure-t-elle ?

Dès la sortie de la maternité, j’ai posé des questions sur ses pleurs si impressionnants pour moi et la première réponse du personnel fut : « ah c’est votre premier ? C’est normal TOUS les bébés pleurent, vous verrez pour le deuxième vous serez moins sensible ! « .

Me voilà bien avancée … il était hors de question que je laisse ma fille pleurer à son âge sans savoir ce qu’il en est réellement. Je lis tellement de choses sur les désagréments de bébé et que l’on a dû mal à identifier  comme le RGO par exemple que je m’en voudrai de passer à côté.

Il faut savoir que j’ai un bébé très dynamique, ultra tonique, limite elle est prête à marcher et à courir partout. Elle a sourit très tôt, elle enlève les couvertures, ses pantalons et n’aime pas trop les robes. Une fois, elle a réussi à ouvrir un bout de sa gigoteuse …. Bref, niveau éveil pour son âge on s’amuse déjà bien. Du coup, il fallait prendre en compte ses phases  d’excitation en plus des « maux » classiques d’un bébé et ce ne fut pas de tout repos.

J’ai aussi tenu à attendre qu’elle ait 12 semaines pour vous en parler sur une longue période et vous faire part d’une expérience significative. Je relate donc mon propre vécu et respecte bien évidemment tous les points de vue.

Les coliques, l’excuse parfaite

À chaque fois que j’évoquais les pleurs de ma fille, tout le monde mettait cela sur les coliques. Néanmoins, pas tous les bébés en ont et cela ne se manifeste pas de la même manière. Ma fille en a eu pendant 3 semaines environ, elle se tortillait, devenait rouge et bien entendu pleurer à n’en plus finir mais c’est parti d’un coup au début de son deuxième mois. Il lui reste encore des gaz mais cela s’estompe également au fur et à mesure et elle ne pleure plus à outre mesure.

De plus, c’est un terme assez vaste « les coliques » et il n’existe pas réellement de remèdes alors quoiqu’il arrive il faut prendre son mal en patience et user d’astuces souvent pas forcément médicales. Pour moi rien n’a marché, j’ai fait du mieux que j’ai pu pour atténuer la douleur et cela a disparu du jour au lendemain comme par magie.

Les pleurs du soir

Ah les fameux pleurs de décharge. La sage femme de la maternité m’a fait un grand sourire en m’annonçant ce terme. Et comme les coliques, pas de remèdes : il faut faire avec. Ma fille en a eu pendant très peu de temps ses fameux pleurs mais cela m’a littéralement tué. Je me rappelle une fois où je l’ai posé et j’ai appelé son père car j’étais au bord de l’agonie … Je me demandais comment j’allais tenir jusqu’à 3 mois puisque c’était à ce moment que le bébé diminuait ses pleurs.

Le plus dur c’est de se dire que l’on peut rien faire. C’est physiologique, psychologique, obligatoire presque et nous les mamans, nous sommes si impuissantes. Ma fille a une voix qui porte tellement qu’on ne s’entendait plus avec mon mari et qu’il fallait vraiment s’isoler pour que l’autre puisse dormir … mauvais souvenir mais cela me paraît déjà bien loin.

Et maintenant

Je n’y croyais pas mais cela fini par réellement passer. Ma fille a aujourd’hui 12 semaines et elle ne pleure que pour manger,  lorsqu’elle est fatiguée ou quand elle a des gaz. J’ai l’immense chance d’avoir une fille souriante, expressive et toute calme en toutes circonstances. Je peux sans problème manger, faire mon ménage, me maquiller en la laissant sans qu’elle ne pique une crise inconsolable.

Après les biberons, nous pouvons la coucher calmement sans qu’elle hurle à la mort. Elle commence tout doucement à prendre son rythme et j’arrive à déceler ses émotions pour anticiper au mieux notamment lorsqu’elle veut dormir. Je peux programmer nos sorties en fonction de ses heures de repos.

Je tenais à faire cet article car c’est assez éprouvant quand nous ne sommes pas préparés face aux pleurs de son bébé. On peut se sentir vite désemparée et notre enfant le ressent immédiatement, j’en suis persuadée. Il ne pleurera jamais pour rien à cet âge et j’ai pris le parti de ne pas laisser pleurer même si parfois cela allait à l’encontre des conseils de mon entourage.

J’ai passé des nuits assise sur mon canapé, ma fille dans les bras parce qu’elle n’était pas bien et ne voulait pas dormir (merci la VOD illimitée de chez SFR) et si je devais recommencer : ce serait pareil. Ce n’était pas à mon sens un caprice quelconque puisqu’à présent tout est rentré dans l’ordre. 

J’ai eu raison car petit à petit ma fille a pris ses marques, elle a supprimé des biberons (celui d’1h du matin la délivrance) et arrive à patienter quand je fais quelque chose parce qu’elle sait que je finis par venir même si ça prend du temps (faut bien aller aux toilettes). Elle ne réclame pas spécialement les bras sauf pour dormir mis à part ça toute la jounée elle est dans son transat, sur son tapis d’éveil ou encore dans son berceau seule. Parfois même elle pleure pour qu’on respecte son besoin de solitude (sympa la fille).

Comme toutes les décisions que l’on prend, il faut toujours être en accord avec soi et tenir bon. Garder le cap envers et contre tous. Il y a eu des soirs où mon mari me disait : « on peut essayer de laisser pleurer , mon collègue il a fait ça et le bébé finissait par dormir »… Vu le regard que je lui ai lancé il n’a pas attendu ma réponse. Elle avait à peine deux mois, je ne pouvais pas rester assise et écouter mon enfant crier si fort. Quoiqu’il en soit cela s’estompe mois après mois  et bien que j’étais septique on finit par comprendre les pleurs pour y remédier le plus sereinement possible.

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