Pourquoi choisir l’éducation bienveillante ?

Pourquoi choisir l’éducation bienveillante ?


Les méthodes éducatives sont si nombreuses, qu’il est parfois difficile de faire son choix parmi celles-ci. Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de l’éducation bienveillante qui est en plein développement car elle est basée sur des découvertes récentes du développement neuro-affectif des enfants.

Comment m’est venu le déclic de l’éducation bienveillante ? 

Avant d’être maman, je ne m’étais pas vraiment posé la question de l’éducation que j’allais offrir à mes enfants. Cela me semblait presque évident de reproduire ce que j’avais reçu de mes parents. Puis, lorsque ma fille a eu 1 ans et que son caractère a commencé à s’affirmer j’ai ressenti le besoin de me questionner sur le sujet. En effet, crier ou menacer m’était insupportable. Je ressentais beaucoup de culpabilité et ne me reconnaissais pas dans cette façon d’être parent. Avec mon mari, nous avons décidé de chercher une autre façon d’aborder la parentalité. C’est internet qui a répondu à cette grande question : comment se faire écouter sans crier ?

Nous avons découvert que beaucoup de parents se posaient la même question et surtout que beaucoup y avaient déjà réfléchi. Notamment des parents blogueurs comme la Famille épanouie, les Supers parents, ou encore Cool Parents Make Happy Kids. Après des heures de lecture sur ces blogs, je me suis rendue compte qu’ils faisaient souvent référence à des auteurs tels que Isabelle Filliozat, Catherine Guegue ou encore Jane Nelsen.

De fil en aiguille j’ai commencé à lire un livre puis un autre. Je me suis complètement imprégnée de cet état d’esprit et cette méthode éducative qui semblait magique et surtout qui me correspondait.

Lors de ces lectures, j’ai notamment découvert que crier sur un enfant baissait l’estime qu’il avait de lui-même. Mais aussi que c’était contre-productif. En effet, l’enfant se sentant humilié, reste figé dans ce sentiment plutôt que d’avoir l’opportunité de chercher et trouver une solution pour réparer son erreur.

Utiliserait-on des phrases comme « ce n’est pas possible, tu as encore renversé ton verre, je te l’avais dit, je me doutais que ça allait arriver » avec son conjoint ? Quand on transpose cette situation aux adultes, il n’est pas difficile de se rendre compte du côté dévalorisant de ce type de propos. Et pourtant nous parlons comme cela à nos enfants. Certainement par peur qu’ils fassent des bêtises ou qu’ils n’écoutent pas.

Pour l’enfant, il y aura une moins bonne résonance éducative en criant plutôt qu’en lui parlant comme on parlerait à un adulte avec une phrase du type : « ça m’aiderait beaucoup si tu allais chercher le torchon pour essuyer l’eau qui est renversée » en le laissant éponger de lui même. Avec de la patience et de la répétition vous verrez qu’un enfant respecté et impliqué dans un choix ou dans une action est beaucoup plus coopératif qu’un enfant menacé et puni.

Pourquoi cette éducation est à préconiser ? 

J’ai découvert que des recherches récentes en neurosciences ont montré que le stress que ressente les enfants a des conséquences néfastes sur le bon développement de leur cerveau. Il inhibe notamment la croissance de la zone qui permet d’être raisonnable et empatique. De l’écoute et de la bienveillance favoriserait donc son bon développement. 

Par ailleurs, les enfants développent une grande partie de leur comportement futur en miroir des modèles qu’ils côtoient. Ils seront, en quelque sorte, à l’image de leurs parents. Si un parent crie, l’enfant criera très certainement. L’enfant va intégrer des mécanismes de réponse qu’il va s’approprier et qu’il utilisera plus tard. Être bienveillant va inciter votre enfant à être bienveillant lui aussi.

Il ne s’agit pas de penser que l’enfant est un "adulte miniature" . Mais parents et enfants auront des clés pour mieux communiquer et vivre plus heureux ensemble. De plus, le cerveau des enfants n’est pas mature et ne leur permet pas de contrôler leurs émotions. Chez tous les enfants vous pourrez observer des crises émotionnelles assez intenses peut importe le mode d’éducation choisi. Et de ce fait, les accompagner avec bienveillance dans l’identification et la compréhension de leurs émotions va leur permettre d’apprendre à mieux les gérer au fil du temps. Il se sentira aimé, écouté, en droit d’être lui-même, et il pourra réellement ressentir ce qu’il ressent. Cela vous garantit un adulte bien mieux dans sa peau

Réprimander vos enfants amène à la dévalorisation, au découragement et à un sentiment d’illégitimité de ressentir ce qu’il ressent. Pour vous rassurer, l’éducation bienveillante ne veut pas dire céder à tout. Les limites sont fixées, fermes et on n’y déroge pas. C’est seulement une autre façon de les amener, une façon douce, participative, dans la répétition et la réflexion. 

Personnellement, toute ma famille était sceptique lorsque nous avons fait ce choix éducatif. Ma fille a 2 ans et je ne l’ai jamais puni. Nous avons trouvé des alternatives grâce à ses lectures, ses conseils. Aujourd’hui, je n’ai que des bons retours extérieurs sur son comportement. Et je ne cesse de me réjouir de la voir devenir emphatique naturellement sans que je lui demande. Quel beau cadeau pour un parent !

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire les livres « Vivre heureux avec son enfant » de Catherine Gueguen, tous les livres d’Isabelle Filliozat, « Cool Parents Make Happy Kids » de Charlotte Ducharme, « Discipline positive » de Jane Nelsen et tous les blogs qui traitent du sujet dont le mien 😉

N’hésitez pas à partager avec nous votre vision de l’éducation et vos retours si vous l’appliquez.

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